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Un jour, en 2010, Yves Cohen me montra un « objet non identifié » le logiciel Phono-Floc. Ce dernier présentait deux points forts : il permettait le développement de la conscience phonologique grâce à un support pédagogique plébiscité par les élèves. Il a été reconnu d’Intérêt pédagogique par le ministère de l’Éducation Nationale comme la majeure partie de la gamme du petit personnage bleu. Cet ensemble de logiciels se compose de batteries d’exercices -Yves Cohen dirait « jeux »- permettant de travailler des notions essentielles et extrêmement sérieuses contenues dans les programmes de maternelle et de cycle 2. Dans le champ du langage, particulièrement dans la découverte de l’écrit et celui de la phonologie, sont construites et exercées : la reconnaissance des syllabes, la connaissance des phonèmes et des graphèmes, la connaissance des correspondances grapho-phonologiques. On sait maintenant que la compréhension du principe alphabétique et le développement de la conscience phonologique sont fortement prédicteurs de réussite en lecture. La maîtrise de la langue française est une compétence essentielle pour la réussite scolaire, figurant en première place dans le Socle commun de compétences et de connaissances. C’est ainsi que ces logiciels trouvent naturellement leur place à l’école pré-élémentaire, dont le rôle dans le développement des compétences langagières est premier, et la mission de prévention de l’illettrisme réaffirmée ; au cycle 2 élémentaire, qui poursuit l’objectif d’acquisition du lire, écrire, parler ; dans l’enseignement spécialisé, qui poursuit également cet objectif dans le cadre d’une plus grande personnalisation. J’ai souvent eu l’occasion d’observer des élèves lors de séances utilisant les supports Floc : on les voit non seulement fascinés par l’écran (ordinateur ou TNI) mais aussi extrêmement impliqués, longuement concentrés, et gratifiés de réussir chacun à leur niveau. Les multiples situations d’apprentissage proposées, qui comportent des moments de découverte et d’entraînement, permettent aux élèves de progresser à leur rythme dans l’appréhension des unités de base de la langue. L’enseignement des correspondances grapho-phonologiques, souvent ressenti -à tort, à mon avis- comme un pensum, trouve par exemple dans la Machine à syllabes support pédagogique à haut potentiel d’attractivité. Cette approche originale des exercices de langue,
à la fois rigoureuse et plaisante, pensée par
un trio d’enseignants passionnés et exigeants,
présente toutes les garanties de la meilleure
efficacité dans la recherche de la réussite de
tous nos élèves. Brigitte Lagadec, IEN premier degré |